Me voici avec un premier One-shot =)
Une longue et belle vie
Je passais mes journées à la regarder de là où je me trouve. Elle me regardait de temps à autre, sans me sourire, elle ne me connaissait pas, ce n'était pas étonnant. Pourtant, je ne cessais de me dire qu'un jour, je lui adresserai la parole. Je ne connaissais pas son prénom, je m'en fichais, je l'aborderai un jour, par hasard sans doute. La belle était toujours bien accompagnée par ce garçon aux cheveux noirs ébène, c'était son petit-copain depuis maintenant 1ans et demi. Ils s'aimaient, et ça se voyaient. Il m'était impossible de l'approcher sans que ce beau garçon soit là. Je ne pouvais pas dire que j'étais mal accompagné, j'avais toujours pleins de monde autour de moi, amis et proches. Mais je ne sais pas, sans elle, je me sentais comme tout seul en plein désert, elle exerçait sur moi une telle attirance qu'à chaque fois que je la regardais, je ne pouvais pas cligner des yeux...Du moins, jusqu'à ce que quelqu'un me fasse redescendre sur Terre. Un jour, comme chaque jour, je l'observais de loin...Une sensation étrange parcourut mon corps, elle pleurait ! Elle était seule et triste pour la première fois. De là où je me trouvais, le monde semblait vouloir l'attaquer...Une si frêle personne. Ses cheveux blonds très clairs étaient devenus ternes, son visage froid et fermé. Tout devint clair quand je vis son amoureux dans les bras d'une autre, à l'autre bout du Lycée. Je me sentis rentrer dans une colère noire, je voulais descendre du rocher où j'étais assis pour pouvoir aller m'expliquer avec ce mec et lui demander pourquoi il l'avait abandonnée ! Je me ressaisis et descendit du rocher, je m'approchais doucement de cette personne, seule et désorientée. Elle me vit et s'arrêta de marcher, je fis de même. Ses yeux marrons transpercèrent mes yeux bleus, d'un coup, je vis sa souffrance comme si je la vivais. Elle et son copain, s'était fini. Je voulais lui demander pourquoi mais aucun son ne sortis de ma bouche. Je lui indiquai mon rocher et l'invita à venir parler mais elle refusa, pas étonnant, pourquoi se confierait-elle alors qu'elle ne me connait pas ? Elle disparue dans la foule de Lycéen et moi, je retournais sur mon rocher...Je m'allongeai et fermis les yeux. Quelques minutes passèrent quand j'entendis une voix qui m'était inconnue. Sa voix :
« Lui et moi, ça faisait un an et demi...
Elle s'allongea également.
- On s'est engueulés hier soir parce qu'il était en retard...De plus d'une heure. J'étais morte d'inquiétude alors quand il est rentré, je lui aie sautée dessus et je l'ai engueulé. C'est la qu'il m'a forcé à m'assoir sur une chaise et qu'il m'a tout avoué...
J'étais mal à l'aise, mais je lui demandai qu'est-ce qu'il a avoué.
- Il m'a avoué qu'il n'était resté avec moi que par un simple pari, qui durait depuis plus d'un an et demi. Hier, ça faisait justement un an et demi qu'on était ensemble, son pari prenait fin. Il a empoché la somme de 10 000 dollars grâce à ça. »
Depuis plus de dix minutes, je me contrôlais mais là, je rentrais dans une colère plus que noire. Je me mis à courir jusqu'à ce grand gaillard qui était à l'autre bout. Rien ni personne ne m'arrêtera, pas même sa voix qui me disait de revenir...J'étais maintenant devant lui. On était de tailles égales, rassurant, j'étais musclé, mais pas de la même façon que lui. C'était un joueur de football américain, beaucoup plus musclé au niveau des épaules et des hanches. Je n'étais qu'un athlète et un joueur de tennis, j'avais une bonne agilité et des bras musclés. Mais je ne faisais pas le poids. Peu importe, mes poings se fermèrent d'eux-mêmes avant de frapper sa mâchoire. Il tituba de quelque pas en bousculant légèrement sa nouvelle copine puis il se redressa avant qu'il m'envoie un coup de pied en plein estomac. Je trébuchais et je tombais sur le sol, il me rua de coups. J'étais résistant mais ma colère m'empêchai de me concentrer...Je ne voyais que ses pieds qui me frappaient. Il s'arrêta pourtant et partit avec sa compagne. Je restais sur le sol, entre les limbes et la réalité à me demander si j'avais bien fait. Je commençai à m'évanouir quand une voix me fit rouvrir les yeux. Elle était là, elle se pencha sur mon torse et me murmura quelque chose que je ne compris pas. Je fermis les yeux et le sommeil m'envahit d'un coup.
Je me réveillais dans une pièce blanche, la fenêtre était voilée par des rideaux blancs. Mes côtes me faisaient souffrir et je fis une grimace. Un petit rire se fit entendre, c'était ma belle. Ses traits étaient fin et son sourire magnifique. Je lui souris à mon tour. Elle prit son souffle et se lança :
« Je m'appelle Kristie, et toi ?
- Clint...Je m'appelle Clint.
- Joli prénom.
Elle me sourit encore plus.
- Pas autant que le tien, Kristie.
On discuta comme ça pendant plusieurs minutes jusqu'à ce qu'elle me dise qu'elle devait rentrée. À contre cœur je lui dis au revoir, puis je lui attrapai le bras et lui demanda :
- Avant que je m'évanouisse, tu m'as dis quelque chose.
- Ah oui, zut. Je pensais que tu étais déjà évanoui.
- Dis-moi, s'il te plait.
Elle s'approcha de moi et m'embrassa sur le front, à son contact tous mes membres se détendirent et un frisson me parcourût.
- Je t'ai dis : « Tu as étais courageux, je t'en remercie. »
Après cela, elle disparue dans le couloir et je restais seul dans ma chambre.
Le lendemain, elle ne revint pas, même après les cours, mes copains me dirent qu'elle n'était pas venue. Le surlendemain, aucune trace et aucune nouvelle. J'étais mort d'inquiétude, les infirmières refusèrent de me laisser sortir avant une semaine.
La semaine passa et toujours rien du côté de Kristie. Je pouvais enfin sortir de l'hôpital, une fois dehors, je me rendis au Lycée. Sur le chemin, il se mit à pleuvoir à grosse gouttes. N'ayant rien pour me protéger, je laissai mes cheveux châtains prendre une couleur brune. Mes vêtements furent mouillés en un rien de temps. Arrivé devant le Lycée, la quasi-totalité des élèves étaient déjà partis mais les grilles étaient encore ouvertes et je rentrai à l'intérieur. La pluie ne cessait pas de tomber, je me dirigeais toujours vers mon endroit fétiche, puis, je vis une lettre posée sur le rocher. L'enveloppe était trempée mais je l'ouvris quand même, la lettre était intacte. Mon cœur rata un battement quand je lus que Kristie était entre les mains de cet infâme brute...Elle disait :
« Pour un dernier pari, un dernier souffle. Si jamais tu veux lui dire adieu, rejoins-nous au dessus de la colline. »
Pas une seconde à perdre. Je ressortis de l'établissement et me rendis sur la seule colline de la ville. Le froid m'attaquai de toutes ses forces mais je ne m'arrêtais pas, il fallait que j'arrive à négocier avec ses fous furieux ! J'arrivais enfin au bord de la colline. Ils étaient là, prêts à déjà plier bagages, je vis l'un deux tendre une sacrée liasse de billets à l'ancien copain de Kristie. Je gravis la colline mais quand j'arrivai en haut, ils m'attendaient tous...Pour me faire définitivement la peau. Kristie était à moitié nue, juste une légère nuisette pour la réchauffer...Ils ne la toucheront plus jamais, parole d'homme. Je respirais d'un grand coup puis je fonçais vers Kristie, je la pris par le bras et la fit dévalée la colline, elle arriva en bas sans égratignures mais elle m'hurla de faire attention à mes arrières...Trop tard. L'un d'eux, armé d'une batte de baseball m'avais assené un coup violent au niveau des jambes. Je plongeais la tête la première sur l'herbe et fit huit ou neuf roulés-bouler avant d'atteindre le bas de la colline. Je ne sentais plus ma jambe droite et ma tête me faisait atrocement mal. Elle était toujours là et me regardait d'un air triste. J'avais repris mes esprits et lui hurla de courir aussi qu'elle pouvait et de ne pas se retourner. Elle refusa au début mais quant elle vit mon regard, elle comprit qu'il n'y avait pas de temps à perdre. Elle se mit à courir, quant à moi, je me relevais en difficulté. Je tenais sur mes deux jambes même si je ne sentais plus celle de droite. Droit comme un soldat, j'attendais qu'ils redescendent pour qu'ils aient le droit à une correction. Seul le footballeur descendit, sans armes. Il avait le sourire aux lèvres et m'adressa la parole d'une voix méprisante :
« Si jamais j'arrive à te tuer, mes potes me donnent chacun mille cent-cent dollars...Ils sont six, ta tête vaut neuf mille dollars...Pas mal pour un gars comme toi.
- Et si je t'éclate ? Qu'est-ce que je reçois ?
- Tu n'y arriveras jamais, regarde-toi ! Tu tiens à peine sur tes jambes ! Tu es peut-être agile, mais avec une jambe en moins, c'est moins facile, hein ? Ta musculature ne te servira à rien contre moi.
Il marquait des points. Comme au lycée, je ne faisais toujours pas le poids, encore moins dans mon état. Tant pis, je me battrais quand même, jusqu'à la mort s'il le faut.
- Ta mère ne te reconnaitra plus tellement tu seras défiguré...
Il me frappa d'un crochet droit. J'étais encore une fois à terre. Sauf que là, je ne m'en sortirais pas vivant. Mais il ne me frappa pas, il me releva pour me remettre une droite, puis une gauche. Je tombais comme ça quatre ou cinq fois. Au bord le l'évanouissement, j'entendis un coup de feu et je vis les forces de l'ordre s'occuper du footballeur. Il était touché à l'épaule et même dans mon état, je l'entendais gémir et appeler sa mère...L'ambulance s'occupa de lui en priorité et les infirmiers l'emmenèrent à l'hôpital. La deuxième arriva quelques minutes plus tard d'après Kristie. Moi, j'étais déjà évanoui.
Juan Hernandez fut accusé du viol de Kristie Romiz et de la tentative de meurtre de Clint Clayton, moi. Il écopa de quinze ans de prison ferme. Moi et Kristie, chacun âgés de 19ans, on décida d'entamer une relation amoureuse. Deux ans plus tard, on se maria. Neuf mois plus tard, nous avons hérité d'un fils nommé Aaron. J'entrais dans la police après avoir fini mes études, quant à Kristie, elle devint enseignante. Puis, quand Aaron fut âgé de 3ans, nous avons eus une fille Athena. Les années passèrent jusqu'à ce que la mort me prenne Kristie, atteinte d'une tumeur au cerveau. Aaron fonda sa famille ainsi que Athena...Ils eurent chacun des enfants. J'étais le grand-père le plus heureux du monde. J'ai même eu la chance d'être arrière grand-père...Willy, mon petit-fils, avait décidé de l'appeler Kristie, en l'honneur de sa grand-mère tellement elle lui ressemblait. J'ai connu Kristie quatre ans avant qu'elle ne soit emportée par le tétanos. J'avais quatre-vingts huit ans, et je vis mon fils enterré avant moi, emporté par un cancer du pancréas. Athena se pendit peu de temps après la mort de son frère dut à son divorce après 30ans de mariage. J'avais tous perdu et j'implorais la mort de me prendre enfin. C'est ce qu'elle fit 8ans plus tard, à l'âge de 96ans...
Je m'appelais Clint Clayton et voici mon histoire.
Ecris en écoutant : http://www.youtube.com/watch?v=q0KHS-AD14w